Notre arrivée à Cusco ou Cuzco se fait dans la douleur. Les dix-huit heures de bus ( nous venons de Cabanaconde) couplées au trek dans le canyon de Colca ont laissé des traces : Louis est malade et tout le monde est bien fatigué. Nous avons rencontré de nombreux voyageurs qui nous ont alerté sur une petite baisse de régime au cours du troisième mois ; pour ma part, j’ y suis en plein dedans : C’est décidé, nous allons nous reposer à Cusco ! du moins c’est ce qui était prévu …
Cusco : ville perchée à 3300 m d’ altitude
L’ancienne capitale de l’empire Inca nous a réservé de belles surprises. D’abord, pour son côté festif, animé et authentique : de nombreuses animations apparaissent dès la tombée de la nuit malgré les températures froides et permettent de rendre encore plus chaleureuse cette ville où s’entremêlent de nombreux touristes et une population locale attachée à ses traditions (vestimentaire, mercado, …). Ensuite, l’architecture combinant les anciennes fondations Inca reconnaissables à leurs pierres parfaitement découpées et les bâtiments érigés par les espagnols permet de flâner dans les rues avec beaucoup d’intérêts. Enfin, le côté touristique aidant, notamment le tourisme français hyper développé dans cette partie du Pérou, nous a permis de renouer un temps avec des spécialités françaises ( crêperie, viennoiseries, raclette…) et ça fait du bien !



La vallée sacrée : de chinchero à pisac
Pour se laisser des jours de repos, on décide de faire une grosse journée excursion par une agence plutôt qu’une visite par jour par nos propres moyens qui s’avère souvent fatigante ( trouver le trajet, trouver le collectivo, gérer le retour,…). Nous partons à 7h dans un bus de 18 personnes. Nous commençons par le village de Chinchero avec ses terrasses Incas, puis nous allons voir une famille « typique » ( enfin, très touristique quoi …!) pour voir le procédé de fabrication de la laine d’Alpaga. Le deuxième « spot » est Moray : là encore, des impressionnantes terrasses Incas en rond permettant d’obtenir des micros climats différents afin de faire pousser des plantations à toutes saisons et de varier les cultures… Ingénieux ces Incas !



Nous repartons de Moray pour les Salines de Maras, sublimes terrasses de sel … Là encore, on reste scotché par les prouesses réalisées pour exploiter les richesses du sol. Après une pause déjeuner, la visite se poursuit par les remparts d’ Ollantaytambo à 3800 m d’altitude et se finit par la forteresse de Pisac. La journée est hyper rythmée … et nous revenons à 19H30 à Cusco pour finir en famille autour d’un bon plat de spaghetti bolognaise.

Vinicunca : la montagne aux 7 couleurs
Nous faisons deux équipes cette journée là : Les garçons, qui vont rester à Cusco pour du repos, du foot, quelques devoirs et un peu de jeux vidéos … et les filles qui partent en excursion pour Vinicunca.



Les filles partent à 5h du matin de l’ auberge de jeunesse. Elles arriveront au pied de la montagne à 10h pour attaquer la montée : une marche éprouvante à 5000m d’altitude. Même si elles sont ravies de l’ avoir fait, il faut préciser qu’elles ont souffert. Il faut faire attention avant de vous lancer dans ce projet. Les agences font monter les clients sans aucune précaution particulière. Ainsi, dans le van, une personne âgée en souffrance et le long de la montée, de nombreuses personnes prises de vomissements… Il faut passer quelques jours en altitude avant de se lancer dans ce projet et connaitre ses limites : c’est pourquoi nous sommes restés à Cusco avec les garçons. 🙂
Le machu picchu
Bon, alors voilà, on y est, le fameux Machu Picchu… On a du mal à s’organiser pour y aller. Que faire ? On prend le train ? Non on y va à pied depuis Hydroélectrica … Finalement, on changera au moins trois fois d’avis… Nous ne choisissons pas la formule économique qui consiste à prendre un collectivo pendant 7h jusqu’à Hydroélectrica puis marcher 10 Km pour atteindre Aguas Calientes ( ou Machu Picchu Pueblo ) : Nous prenons un mixte : collectivo jusqu’à Ollantaytambo, puis le fameux train jusqu’à Aguas Calientes.
Le climat à Agua Calientes n’a rien à voir avec Cusco : nous avons perdu presque 1000 m d’altitude et il fait chaud (sauf la nuit). Nous sommes d’ailleurs surpris par les moustiques… Cette ville, départ pour le Machu Picchu est, vous l’aurez deviné, hyper touristique : de nombreux restaurants, hôtels permettent d’accueillir les visiteurs… Les restaurateurs ont d’ailleurs pris une vilaine habitude : ils mettent une taxe d’office sur la note. Heureusement, nous l’avions lu sur le routard : c’est illégal et il faut refuser de la payer. Nous ferons les frais deux fois de cette expérience ce qui laisse un goût amère : à chaque fois nous refusons de payer cette taxe, ils nous refont la note ( non sans mal ) … puis essayent même de nous arnaquer sur le rendu monnaie…





Nous dormons une seule nuit dans cette ville : la veille de la visite. Nous avons pris les billets d’entrée à 7h du matin pour le Machu Picchu et nous repartons le soir à 21h30 en train. Le réveil sonne de bonne heure : il faut compter 1h30 de file d’attente pour prendre le bus qui nous monte sur le site. Alors c’est vrai, le site est beau, certainement le site archéologique le plus impressionnant visité depuis le début de notre voyage : les ruines, la situation, les montagnes aux alentours … Nous faisons la visite en 2h30 puis nous redescendons à pied sur Aguas Calientes ( 1700 marches). Nous rencontrons Delphine et Antoine sur le chemin avec qui nous sympathisons. Ils sont à la fin de leur Tour du Monde qu’ils ont fait dans le sens inverse du notre. Nous mangeons avec eux le midi et le soir et profitons de leurs expériences en Asie pour prendre quelques infos qui pourront nous être utiles plus tard. Antoine et Jess gouttent le plat typique du Pérou : La Cuy ( le cochon d’Inde). Nous rentrons à Cusco à 1h du matin pour un départ en bus en direction de Puno à 7h : une nuit courte …
Puno et le lac titicaca
Puno, 3800m d’altitude, dernière étape de notre séjour au Pérou. Nous sommes un peu déçu de cette étape et après réflexions et discussions avec d’autres voyageurs, nous aurions du privilégier le côté bolivien du lac ( Isla del Sol). Il n’empêche que les Iles Uros visitées restent intéressantes : les Uros, un peuple qui voulait échapper à la puissance des Incas s’étaient installés sur le lac en construisant des îles flottantes à l’ aide de roseaux.



Nous prenons un bateau taxi depuis le port de Puno pour nous rendre sur une première île. Après une explication rapide du procédé de fabrication, nous sommes « lachés » au milieu des stands très touristiques… On attend notre liaison pour aller sur la deuxième île : tiens, au port, ils ne nous avaient pas précisés que c’ était payant … Nous sommes nombreux à râler ! Sur la deuxième île, c’est tout simplement un sketch : il n’y a qu’ un restaurant et rien à faire et visiter , l’arrêt durant 1h !! De quoi franchement pousser à la consommation : Nous ne mangerons pas ici et repartirons frustrés et déçus à Puno. Et pour finir en beauté cette journée, nous voulions faire une sieste dans l’après midi ; celle -ci sera avortée par une fête ultra bruyante ( mais sympa quand même ) : Nous sommes contents d’aller en Bolivie