Bangkok et Koh-Lanta

Cet article devait s’intituler Bangkok et le nord de la Thaïlande… Mais c’était avant le « tsunami » coronavirus… Du stress, beaucoup ! des temples, un peu, et des décisions dures à prendre. Rentrer ? La situation en France est dramatique, nous nous exposerions au risque de choper ce satané virus. Rester ? Les expériences d’autres voyageurs aux Philippines, Indonésie …. rejetés par les populations locales : ça fait peur ! Sans parler de se dire et « si je l’attrape en Thaïlande, les soins c’est comment dans ce pays ? … »

Finalement, c’est la deuxième option que nous allons choisir : celle de rester, mais de prévoir un confinement dans un lieu agréable et sans trop de monde : l’ île de Koh-Lanta.

Bangkok : un sentiment de fin de voyage

La première bonne surprise, c’est de constater les prix bas des restaurants et la qualité de la nourriture Thaï. ( même si les logements à Bangkok sont vites chers). On reprend notre rythme sac à dos, restaurants, transports en commun… Il fait chaud et humide, les enfants ont tendance à râler lorsqu’il faut marcher surtout depuis que nous avons essayé un « Tuk-Tuk » 🙂 Il y a peu de touristes et une atmosphère étrange règne dans les rues, la situation va se dégrader très rapidement au point que nous allons changer notre programme au dernier moment.

Les frontières d’Indonésie, du Vietnam, du Cambodge ferment les unes après les autres : nous allons devoir rester plus longtemps que prévu en Thaïlande. Nous profitons de notre présence à Bangkok pour se rendre au bureau de l’immigration afin de faire une extension du visa touristique. Quelle journée !! 8 h d’attente pour obtenir le tampon. Pendant cette longue attente, la situation se dégrade encore : les lieux touristiques dans le nord du pays sont fermés ( stade de boxes, temples…) et certains touristes européens ( notamment des Français) sont délogés de leurs hôtels. Oulala, ça sent pas bon … notre vol pour Chiang Maï au Nord est prévu …le lendemain…

Nous rentrons à l’hôtel, et là, on commence à se dire que d’aller dans le nord, si on se retrouve coincés, c’est pas bon…on réserve donc un billet d’avion pour le lendemain en direction de Krabi dans le sud du pays. Nous échangeons avec d’autres familles que nous avons déjà rencontré pendant ce voyage : notre point de chute sera l’île de Koh-Lanta.

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Koh-Lanta : un confinement en douceur

A l’aéroport, pour notre vol Bangkok-Krabi, nous ressentons pour la première fois la peur que nous suscitons en tant que touristes Européens. A deux reprises, plusieurs personnes se décalent et fuient littéralement les sièges voisins aux nôtres de peur d’être contaminés… Dans cette partie du monde, et à ce moment là, nous sommes considérés comme étant les vecteurs de la propagation.

Les dangereux européens…

A Krabi, nous revoyons pour la dernière fois du voyage « les 5 têtes autour de la planète », famille française avec qui nous avons passé les fêtes de fin d’année en Australie. Ils font le choix de rentrer en France quand nous décidons de poursuivre notre route plus au sud sur l’île de Koh-Lanta et de retrouver Sandrine, Olivier, Zoé et Eliot (rencontrés sur l’île de pâques).

Les premiers jours nous permettent de souffler, on se croirait presque hors du temps : nous profitons de la plage, louons des scooters, nous nous inscrivons même à des cours de plongée… Nous ne ferons malheureusement que la partie théorique ; l’état d’urgence étant déclaré, les cours s’arrêtent brutalement, les restaurants ferment, les piscines des hôtels aussi…

Nous allons donc finir notre voyage en confinement sur Koh Lanta. Nous ne sommes pas à plaindre, les conditions de confinement sont excellentes, ( nous sommes dans un très joli logement), le virus nous a pour l’instant épargné ( ainsi que nos proches) mais nous avons quand même un goût amer d’inachevé : nous n’aurons finalement quasiment rien vu de l’Asie…

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